Depuis la nuit des temps on connait les effet relaxants, structurants et thérapeutiques de la musique. Platon, quatre siècles avant JC dans le troisième livre de la République écrit : « La musique est un moyen plus puissant que tout autre parce que le rythme et l’harmonie ont leur siège dans l’âme. Elle enrichit cette dernière lui confère la grâce et l’illumine ». Comment définir la musicothérapie? Une thérapie, un art, un moyen qui utilise la musique, le son, les fréquences, pour différents effets thérapeutiques sur le plan émotionnel, physique et communicatif. Exemples : détente, stimulation, induction et structuration du mouvement et de la danse, induction de souvenirs, base de communication en groupe. Il existe différentes formes de musicothérapie : individuelles ou en groupe, active ou passive, réceptive. La musicothérapie est un art-thérapie et peut être abordée par des sciences différentes : médecine, psychiatrie, neurologie, pédiatrie et pédagogie (La recherche scientifique a montré des effets de la musicothérapie dans l’apprentissage des langues et la mémorisation), rééducation, psychologie, psychothérapie, anthropologie culturelle et chamanisme.Dans la thérapie il est important de premièrement poser le diagnostic, puis de choisir la méthode adaptée et l’objectif du traitement. La musicothérapie se base sur une vision holistique de l’être humain, et ses effets physiologiques profonds peuvent être considérés comme un outil pour la médecine intégrative. L’effet de la structuration de la musique est fondamental. Le but de toute musique est de modifier l’état intérieur de celui qui écoute (et qui joue) et de changer ses dispositions affectives, émotionnelles ou spirituelles. Les indications sont entre autre neurologiques (Parkinson, Alzheimer, enfants avec handicap mentaux) et psychologiques (autisme, dépression, psychose, troubles psychosomatiques). Les fonctions thérapeutiques de la musique sont variées : apaiser des angoisses, favoriser la concentration, soulager des douleurs.
Dans 2 hôpitaux Parisiens (Necker et Trousseau), on utilise la musicothérapie dans les salles pré-anesthésie des enfants jusqu’aux salles opératoires et on a constaté un meilleur vécu de leur hospitalisation. Une violoncelliste, Claire Oppert, musicienne et art thérapeute joue au chevet des malades (Oppert, 2020). Elle « apprivoise » des patients autistes gravement atteints, adoucit la souffrance des malades en fin de vie et réveille des souvenirs enfouis des pensionnaires des Ehpad. L’évaluation scientifique de l’effet thérapeutique montre une diminution des douleurs de 10 à 15 %. Chez les prématurées au CHU de Dijon on a constaté qu’il y a un meilleur développement cérébral et une amélioration de l’état général quand il a y a de la musique dans les couveuses et la musicothérapie est aussi évalué auprès des un des bébés en réanimation.
La musicothérapie est enseignée à l’Université: il existe des DU Musicothérapie en France et un Master de 2 ans à Paris Descartes. Il existe aussi une Société Française de Musicothérapie, la SFM ( https://francemusicotherapie.fr/).
Résumé d’après Dr. Jolanda Weerts